« En fait, au travers de ces deux amours, Ellnida rejouait, répétait les contradictions fondamentales de toute son histoire d’enfant, d’adolescente et de femme. D’un côté un besoin de sécurité, un cadre de référence, un ancrage sûr qui répondait à un besoin très fort de stabilité et de cohérence, de l’autre un besoin de s’échapper, de laisser son imaginaire créer un monde à la mesure de ses désirs, de se réaliser dans toutes ses potentialités d’amour. Tout se passait comme si elle avait besoin à la fois d’Equi et de Libre. Ce qu’elle ne savait pas encore, c’est la nécessité secrète qui il y avait en elle d’un équilibre à trouver, non pas entre deux hommes, mais à l’intérieur d’elle-même, pour ne pas exploser, s’égarer ou se perdre. »
Contes à aimer, Contes à s’aimer – Jacques Salomé